Cette fois, pas de pirouette, pas de pivot, pas de tour de magie : je liquide la société.
Dans mon dernier post, j’étais tout feu tout flamme : en suivant la fameuse méthode Running Lean, j’avais trouvé un business model désirable, viable et faisable. Et j’étais prêt à le confronter au marché.
Je n’ai pas été déçu du voyage.
Trois semaines de pure prospection, passées à comprendre un marché qui m’était inconnu et développer des stratégies pour atteindre mes early adopters.
Et puis un jour, après un week-end de 3j bienvenu, je me mets devant mon PC. Je commence à planifier ma todo de la semaine. Et je craque.
À ce moment-là, je n’ai toujours pas l’impression d’avoir réussi à mettre le doigt sur LE pain point de ma cible, malgré mes entretiens. Donc ça n’a pas de sens de commencer à développer un produit.
Tout me pousse vers un cinquième pivot. Ou bien un retour au produit précédent (l’extension qui décrypte les promesses « écolo » des marques engagées), très apprécié, mais qui nécessiterait de nouvelles années de galère pour bâtir la communauté nécessaire à sa monétisation.
Sauf que là, je sens que je n’ai plus la force de repartir de plus belle. À force de se décharger et de se charger de nombreuses fois, les cellules de ma batterie s’épuisent, et ne fonctionnent plus. Moi qui étais persuadé d’avoir une motivation à toute épreuve, ça m’a fait tout drôle.
J’ai mis quelques jours à accepter ce dont j’avais besoin : arrêter ; me ressourcer ; retrouver du sens ; ARRÊTER. Je devais avancer dans la vie et retrouver la force du collectif.
Travailler seul, de chez moi, pendant 2 ans, sans voir le bout du tunnel, c’est ce qui a usé la durée de vie de ma batterie.
Les semaines ont passé, jusqu’à la fin de l’année 2024.
L’impression d’un grand vide. Mais aussi le temps de faire toutes les choses que l’on repousse sans cesse à plus tard.
Puis de nouvelles opportunités se sont présentées, me permettant de rebondir bien plus vite que je ne le pensais.
Au final, même si marti m’a fait développer un nombre de compétences que je n’aurais jamais connu avec un CDI d’ingénieur, ce que je vais le plus retenir, c’est ce que ce projet m’a fait comprendre sur mes besoins professionnels :
- contribuer à un impact environnemental/social plus positif
- être stimulé, innover et résoudre des problèmes
- travailler à plusieurs.
Merci à tous ceux qui m’ont suivi dans ce parcours tumultueux : testeurs, utilisateurs, clients, mais aussi coachs, chargés d’accompagnement et collègues entrepreneurs.
Je ne m’interdis pas de ressortir mes différents produits du placard, un jour.
Je n’en ai pas fini avec le greenwashing.
J’ai toujours la profonde envie de vulgariser la consommation plus responsable.
Je commence l’année 2025 complètement à l’aveugle. En ayant plus que jamais envie de participer à un monde plus écoresponsable.
Et finalement, je me sens libéré 🍃